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14ème édition

LES BÂTISSEURS DE L’ÉCONOMIE AFRICAINE .. J’Y ÉTAIS

Le jeudi 30 avril s’est tenu à Abidjan les Awards des bâtisseurs de l’économie africaine.

Cérémonie de prestige, organisé avec l’aide de #MTNCI, elle se voulait un évènement de récompense de ceux qui font l’économie africaine actuellement. La plupart des évènements sont organisés pour les opérateurs finaux, mais pour une fois, l’accent était mis vers ceux qui apportent les capitaux, vers ceux qui vont permettent aux opérateurs d’exister, vers ceux qui n'ont vivre l’économie en y injectant les capitaux nécessaires a la création de valeur ajoutée ; cet évènement était, unique de par son esprit et, pour cela, je ne voulais pas me rater.

L’article sera donc divisé en deux parties : les faits et mon analyse.

Les faits

Prévu pour 20h, l’évènement commence effectivement peu après 21h pour des raisons protocolaires évidentes. Après la mise en place des officiels et autres invités, la cérémonie est ouverte par la prestation musicale des reines mères, qui montre la particularité africaine que les organisateurs ont voulu apportés à l’évènement. Le mot d’ouverture de Michel LOHORE organisateur aussi le confirme. Une fois installé, on se rend compte d’une chose la « MTN touch ». En effet, décor féerique, organisation impeccable, ambiance feutrée ; on sent clairement qu’il ne s’agit pas d’un event dans le ludique, on est dans une ambiance faite POUR des décideurs, on est venu parler décision d’investissement et non pour le M tout le monde. Cela s’est encore plus ressenti dans les choix musicaux ; par de coupé décalé, rien de bruyant et teenagers. Autre « claque » je dirais : le panel des invités.

Laissez-moi vous donner quelques noms : Babacar N’DIAYA ( président honoraire de la BAD ) , Donald KABERUKA ( DG de la BAD) , Thierry TANOH ( SG de la présidence) , Martine STUDER ( PCA de BOLLORE ) , Abudramane CISSE ( Ministre du BUDGET) , Harold DOLLY ( seul afro américain a siéger au NYSE ) etc. .. J’en passe, et des meilleurs. Le décor est planté, nous sommes entrés décideurs. Apres les allocations d’usage, notamment du représentant du ministre des NTICS et du DG de MTN (qui nous a notamment appris que MTN CI était le 4ième du groupe MTN derrière le Nigeria, l’Afrique du SUD et l’Iran), il y a eu un passage de flambeau symbolique entre Babacar N’DIAYE et Donal KABERUKA et ensuite les remises des prix Ibrahimi SAID de CASA Finance city autority a obtenu le prix 2015 de l’économie africaine.

En effet, dirigeant une holding d’investissement basé à CASA, il est la porte d’entrée de nombreux investisseurs européens sur le marché africain qu’il privilégie systématique au lieu de l’Asie comme le font les autre fonds d’investissement. Selon lui « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ». E DOLLEY JR des USA a, quant à lui, reçu le prix d’honneur de l’engagement économique pour l’Afrique. Prenant des exemples bibliques, (notamment Simon de Cyrène), il a exhorté les africains à se prendre en charge et ne pas voir la peau noir comme une fatalité. Créant en 1975 la première banque d’affaire noir américaine, dans une Amérique pour laquelle la finance restait encore l’affaire des blancs.

Ayant vaincu les préjugés et le racisme, il est aujourd’hui le seul noir américain à siéger au NYSE montrant ainsi que être noir n’est pas une malédiction. Le prix de serges EKUE aussi a retenu notre attention étant le premier africain directeur des marchés de capitaux chez natixis, il est basé à honk kong. L’intervention qui a été la plus acclamée fut celle de Luc GERARD directeur d’un fond d’investissement colombien. En effet, il a été clair et motivant pour nous africain. Il affirmait que la maladie de l’africain est sa tendance a attribué aux autres la responsabilité de ses échecs : c’est toujours la faute des autres, du sorcier, du blanc.

Par ex, des africains meurent en méditerranée et l’africain estime que c’est un problème des blancs. L’africain dit être solidaire et pourtant la plupart des guerres en Afrique sont des guerres civiles, l’africain dit être famille et pourtant le pourcentage de mères célibataires est éloquent. L’africain doit arrêté de se bercer d’illusions en se repentant « ça va aller demain » alors que tous les indicateurs sont au rouge. Rien n’est fait pour changer les choses et pourtant on espère en un avenir. Les choses vont mal, il faut décider de se battre pour lequel les choses changent. La soirée s’est achevé sur une note de gaité avec Noel DOUREY qui nous a aidé a « saluer les aigris ».

Mon analyse  

Enfin, un évènement pour les financiers et investisseurs, pour ces hommes de l’ombre qui ont la lourde responsabilité d’apporter les capitaux, d’aider les autres entreprises à être ce qu’elles doivent être. Trop souvent on a l’impression que le financier est l’ennemi de la croissance alors qu’il est porteur de rentabilité. L’Afrique est une zone à forte croissance et avec un bon potentiel mais voici les gouvernements font peu pour une meilleure utilisation des ressources. Si on doit retenir une seule chose de ce évènement ça sera « l’africain doit faire confiance en l’Afrique ».

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